C’est sous ce titre que Jacky Donzeaud rendait compte pour le journal Sud Ouest d’une « conférence-débat » organisée à Gujan-Mestras le 17 mars.
L’article commence ainsi :
La forêt usagère est un sujet plus que sensible, qui fédère visiblement plus de défenseurs que de détracteurs. Elle peut aiguiser les passions mais également développer des vertus pédagogiques pour nourrir un véritable débat.
Mardi soir, à la Maison des arts, Jean-Claude Bergasse avait invité, pour sa septième conférence, quatre grands témoins pour répondre aux questions d’une salle passionnée par le sujet. Françoise Branger, de Bassin Écologie pour la bio diversité, Elisabeth Rezer Sandillon, adjointe à l’écologie, Hugues Teyssier, ancien et dernier garde de la forêt usagère, et Jean-Pierre Dubourdieu, pour les constructions navales, avaient pris place à la table…
Rendez vous sur le site web de Sud Ouest pour lire l’article intégral.
Mais voici les commentaires que cette rencontre appelait de la part du Syndicat de la forêt usagère.
Je rebondis sur cette idée bizarre qu’il puisse y avoir des « détracteurs » de la forêt usagère…
Qui pourrait avoir intérêt à présenter de la sorte les conflits importants – et il y en a – entre les différentes visions de comment doit être organisé la servitude d’usage et comment faire profiter au plus grand monde de cette forêt ?
Serait-ce en rapport avec le fait que « les droits des ayant pins », c’est à dire des propriétaires, aient été « décortiqués » hors la présence des intéressés ? A-t-il été précisé que la forêt usagère est une propriété privée. Et ce, depuis avant même la révolution française.
Est-ce que l’adjointe de Gujan a pensé à expliquer que sa commune pourrait faire bénéficier ses concitoyens du produit des 300 ha déjà donnés en échange des droits désuets des Gujanais voici 16 ans. Non ? Pourquoi donc ?
Est-ce que l’autre personne de l’écologie a pensé à expliquer à l’assistance pourquoi au nom de l’environnement, il serait mieux que les gens ne pénètrent pas en forêt ? Et oui, priorité aux fougères et aux larves xylophage… qui vont d’ailleurs faire une indigestion de tout ce bois laissé mort tempête après tempête. Le quel bois mort et abandonné sur place faute d’une logique économique dégage en pourrissant les gaz à effet de serre qu’il avait capté lorsqu’il était en pleine santé. Paradoxes…
Nul n’aura relevé la contradiction qu’il y a entre cultiver la mémoire d’une forêt vivante, habitée par l’homme, cultivée, exploitée, source de richesses pour la collectivité, d’une part, et une forêt « sauvage » d’où l’homme aura été exclus au profit des insectes ?
Ah, et puis la forêt usagère bénéficie actuellement un garde assermenté choisi par les propriétaires en accord avec la mairie de La Teste, représentant légal des usagers testerins, il est donc inexact de dire que M. Tessier soit « dernier garde ».
Mais dans ces débats, les propriétaires sont les « méchants », n’est-ce pas ? Du moins dans la plupart des discours ambiants, procès d’intentions de parti-pris, souvent bornés mais parfois de bonne foi et, trop souvent relayés sans analyse par la presse locale (reconnaissant que ce compte rendu par Jacky Donzeaud est plus impartial qu’à l’habitude dans Sud-Ouest).
« Méchants » parce que nous voulons faire quelque chose de positif avec cette forêt, plutôt que de la livrer aux larves de capricorne et au pillage illégitime des usagistes (ce parti local, cité dans l’article, favorable au status quo) tandis que la plupart des habitants en sont privés d’accès par le Préfet, et les propriétaires privés de revenus au nom d’un certain « environnementalisme ».